Great Freedom

À peine libéré d'un camp à la fin du conflit, Hans se retrouve derrière les barreaux pour le même « crime » : son homosexualité. En effet, si le régime nazi est bien tombé, les lois sont restées les mêmes, et, en vertu de l'article 175, l'homosexualité demeure illégale. Malgré les moqueries et préjugés auxquels il fait face en prison, finalement peu de choses au regard de ce qu'il a subi pendant son internement, il refuse de céder aux pressions et assume pleinement et fièrement son orientation. Menaçant au départ, son compagnon de cellule finit très vite par apprécier Hans, un homme soigné, cultivé, agréable à tous points de vue.

À partir de 1871, et pendant 123 ans, le paragraphe 175 du Code civil allemand criminalisait les homosexuels. Après les guerres, environ 100 000 personnes ont été condamnées pour ce « crime » à des peines allant jusqu'à 10 ans de prison. La découverte de ce paragraphe a poussé le réalisateur Sebastian Meise à réaliser Great Freedom. « Je n’en croyais pas mes yeux. J’ai creusé le sujet, fait des recherches et je dois admettre que je ne connaissais pas grand-chose sur cette loi. Je savais que l’homosexualité a longtemps été illégale en Allemagne et en Autriche, le paragraphe 175 ayant été abrogé seulement en 1994, j’avais vu des films sur le sujet, mais je n’étais pas conscient de l’ampleur des persécutions et du nombre immense de personnes qui ont été affectées par cette loi », explique le cinéaste.