Hancock

Hancock (Will Smith) souffre. Il est dépressif. Il n’est pas comme tout le monde et se sent seul et incompris. C’est un super-héros sans les valeurs morales habituellement requises pour ce genre d’emploi. Il n’assume pas de faire le bien, vit quasiment comme un clochard, boit trop et refuse de porter un uniforme par peur d’avoir l’air trop efféminé. Hancock est un vrai mec, une caricature virile qui met les mains aux fesses des femmes, casse tout sur son passage et insulte les gens. Résultat : la population le déteste et le traite de « trou du cul ». Mais un jour, il sauve la vie de Ray, un expert en relations publiques, qui, pour le remercier, décide de réhabiliter son personnage de super-héros. Il lui suggère de faire un mea culpa médiatique et de se rendre à la police qui le recherche. Mais bientôt, celle-ci, dépassée par une recrudescence de violence en ville, le rappelle à la rescousse. Hancock sera-t-il à la hauteur cette fois-ci ?

Acteur, scénariste puis réalisateur, Peter Berg (Bienvenue dans la jungle et Le Royaume) met en scène un personnage de super-héros en souffrance. La vie n’est pas facile pour ces gens-là ! On leur demande beaucoup, ils rendent constamment service, mais personne ne les remercie vraiment et ils se sentent seuls et mal-aimés. Au-delà du personnage de film de genre, on trouve ici une réflexion sur la différence, sur la souffrance des gens surdoués immatures affectivement et isolés. Hancock ne vieillit pas. Il s’est réveillé voilà 80 ans à l’hopital et ne se souvient pas de sa vie d’avant. Il se demande seulement pourquoi personne n’est venu le chercher pour s’occuper de lui…