Happy Few

Rachel rencontre Vincent dans l'atelier de bijoux qu'elle dirige. Très vite séduite, elle organise un dîner avec Franck et Teri, leurs conjoints respectifs. Les quatre adultes deviennent alors amis. Or leur amitié évolue presque aussitôt vers un chassé-croisé : Vincent devient l'amant de Rachel, et Teri l'amante de Franck. Dépassés par la spontanéité de leur rencontre, les quatre deviennent inséparables et se livrent aveuglement à leur passion. Leurs relations sont, certes, claires et « ouvertes ». Pourtant, quelques secrets s'imposent, et la confusion s'installe : leurs sentiments s'emmêlent et leur existence rangée est compromise.

Dans Douches Froides, Antony Cordier explorait les relations troubles entre trois adolescents. Pour son deuxième long métrage de fiction, le réalisateur français choisit de mettre en scène un quatuor d'adultes. Ce choix lui permet d'aller encore plus loin dans l'exploration du désir. En s'appuyant sur l'interprétation courageuse et généreuse de ses acteurs, Cordier nous livre un film complexe, sans pour autant abuser des lourdeurs psychologiques. Le titre du film sonne comme un clin d'oeil à Stendhal : en essayant de vivre leurs élans jusqu'au bout, les personnages sont bel et bien « stendhaliens ».