Harry dans tous ses états

Harry alias Woody n'en peut plus. Son tee-shirt n'a jamais été aussi sale et il pendouille sous son cachemire hors d'âge. Côté boulot, c'est l'angoisse de la page blanche. Embêtant quand on est un écrivain célèbre qui doit assurer. Côté cour, "il est divorcé d'une psy ; la" nouvelle s'appelle Lucy, avec de nettes tendances à l'hystérie. Côté psy, il est suivi, merci pour lui, mais bien sûr, c'est pire, comme d'hab. Le voilà invité à une sauterie dans son ancienne université qui le vira, et veut l'honorer maintenant qu'il a réussi. Comme il a peur d'y aller seul, il demande à Cookie, pute black, et Richard, pote cardiaque, de l'accompagner. En passant, ils embarquent Hilly, le gamin de Woody, ahuri, à la sortie de son école. Que va-t-il se passer ? Des tas de trucs en guise de gags.

Le cirque allenien avec tous ses sautillements, son intelligence intello, son autodérision et son anti-charme frappants. Et, comme toujours chez Woody Allen, qu'importe le scénario, c'est toujours lui et sa vie les héros si savoureusement ego du film !