Hijacking

Alors qu’il vient de réduire brillamment de 7 millions de dollars un contrat avec des Japonais, Peter Ludvigsen, PDG de la Orion Seaways, apprend qu’un de ses navires vient d’être piraté au large de la Somalie avec ses sept hommes d’équipage. La rançon est fixée à 15 millions de dollars. Aidé d’un expert, Peter entame une négociation d’un nouveau genre : récupérer indemnes ses marins tout en abaissant les prétentions des ravisseurs. Le capitaine malade, il a pour seuls interlocuteurs Mikkel Hartman, le cuistot du bord, et Omar, l’intermédiaire des pirates. Au fil tendu et interminable des semaines, Peter se confronte aux familles, aux actionnaires et aux pirates tandis que la vie à bord alterne moments d’angoisse et de rapprochement entre otages et ravisseurs. Un jour que Peter s’emporte durant une conversation, un coup de feu retentit au bout du fil…

Fidèle à sa théorie du “R” (le réalisme doit l’emporter sur la dramaturgie), Tobias Lindholm offre un quatrième film sans effets tapageurs, privilégiant la psychologie des personnages et détaillant tel un entomologiste un acte de piraterie tristement “banal” (28 navires détournés en 2011 selon le bureau Maritime International). Hijacking a reçu les Grands Prix du jury (Valenciennes-2012), Flèche de Cristal aux Arcs (2012), Prix du jury et d’interprétation (Marrakech-2012) et Spécial Police (Beaune-2013).