Hold-up

A Stavanger (Norvège), la matinée du 5 avril 2004 débute sans que personne ne s’avise de la menace qui plane sur la ville. Onze hommes armés jusqu’aux dents ont pourtant planifié le plus grand braquage de l’histoire de leur pays : en moins d’une dizaine de minutes, les malfrats comptent s’immiscer dans la chambre forte de la banque Nokas et repartir avant que les forces de l’ordre ne s’y rendent. Incapable de respecter leur programme, les membres du commando se voient obligés de prolonger l’opération et finissent par abattre un policier. Au total, plus de 50 millions de couronnes norvégiennes sont dérobées à la banque Nokas, dont 37 n’ont pas été, jusqu’à présent, récupérées.

Inspiré de faits réels, le nouveau long métrage d’Erik Skjoldbjaerg se présente tout d’abord comme le résultat d’un long travail de recherche : en recueillant les récits des témoins oculaires du braquage, le réalisateur norvégien s’est vu en mesure de concevoir un film dont le réalisme frôle souvent le documentaire. Mais la dimension fictionnelle de Hold-up est tout aussi prononcée. Comme l’affirme François Jost, la fiction est avant tout une affaire de focalisations ; de par sa multiplicité de points de vue (voleurs, personnel de la banque, policiers), la narration du film s’avère donc particulièrement aboutie.