Homère, la dernière odyssée

René Kermadek, écrivain de réputation internationale, est atteint de cécité depuis des années. Accompagné d'une de ses élèves, Sibilla, jeune et belle, il parcourt maintenant l'Europe où il donne des conférences. Lors d'un séjour à Séville, Sibilla s'éprend d'un jeune torero, Manuel, que paradoxalement l'écrivain admire, en dépit de la jalousie qu'il pourrait éprouver à son égard. C'est dans ces circonstances particulières que René Kermadek décide d'épouser Sibilla, lui léguant sa fortune. La presse, les médias s'emparent de l'affaire. Manuel meurt, éventré, dans une corrida. René Kermadek, accablé par ce drame, a fui en Inde avec Sibilla lorsqu'il apprend le décès de sa mère, l'autre femme qui le rattachait au monde.

Fervent admirateur d'Antonioni, Bergman ou Bresson, Fabio Carpi s'inscrit avec Homère dans la droite ligne de ses maîtres par la gravité, le sens de l'introspection qui émanent de son ouvre. Constat pathétique de la vanité de l'existence liée au vieillissement, son film offre à Claude Rich un rôle d'une sobriété et d'une densité exceptionnelles, inspiré de la destinée de l'écrivain argentin Jorge Luis Borgès.