Il a déjà tes yeux

Lucien Jean-Baptiste nous offre une comédie sur fond social qui ne fait qu’effleurer tous les clichés du « vivre ensemble », ce qui lui évite de tomber dans le pathos ou le cynisme induit immanquablement par la bien-pensance.
Lucien Jean-Baptiste et la ravissante Aïssa Maïga sont parfaits en parents prêts à tout donner pour cet enfant qu’on leur confie et qu’ils ont attendu trop longtemps. Zabou Breitman en assistante sociale de l’ASE retorse à l’affût de tout ce qui pourrait faire capoter cette adoption est bluffante dans ce registre où on ne l’attendait pas. Vincent Elbaz en ami de la famille complètement à l’ouest mais sur qui on peut compter est étonnant. Marie-Philomène Nga et son « tchip » en future mamie qui se laisse peu à peu amadouer par la petite tête blonde nous ravit par sa truculence.
Michel Jonasz en responsable de service de l’ASE plein d’humanité est d’une justesse imparable.
Certes, le film n’est pas parfait et quelques répliques peuvent sembler creuses ou tendancieuses, mais nous l’avons adoré et en avons retenu l’essentiel : le plus important dans une adoption est de confier un enfant à des parents qui lui porteront un amour inconditionnel.

Un film qui aborde un sujet sensible avec justesse et beaucoup d'humour, malgré certains passages moins pertinents .

Feel good movie qui ne se prend pas au sérieux et commence bien après la douloureuse phase du "il n'est rien né de notre lit...". Rien de crédible bien sûr dans cette histoire, mais cette comédie a le mérite de rappeler qu'on a pas nécessairement besoin d'enfanter/de partager des gènes avec un enfant pour devenir ses parents. Beaucoup de tendresse, 2/3 tirades qu'on aurait préféré ne pas entendre ("ce qu'il lui faut, c'est un papa et une maman") est ce une allusion à la jolie chanson du Soldat Rose ou un clin d'oeil malvenu à nos manifestants de 2013? Et puis aussi la maman de Sali qui lance à la fin "il faut penser à la circoncision", hum, très douteux.
Sinon très bons acteurs, Zabou depuis "Discount" a l'air de bien aimer jouer les vieilles à côté de la plaque. Et Michel Jonasz est juste.
Sous l'humour perce aussi une grosse remise en cause de l'attitude des services sociaux si prompts à trouver la faille et parfois zélés à mauvais escient.