Il Divo

Député, sénateur, vingt-cinq fois ministre....Giulio Andreotti est un homme politique dont la longévité, notamment en tant que Président du Conseil (sept mandats tout de même !), a de quoi laisser perplexe, surtout quant à la nature des moyens qu’il a pu mettre en oeuvre pour durer aussi longtemps... Un tel statut semble tout de même avoir un revers, aussi anodin qu’il puisse paraître : le petit homme vieillissant, au regard fuyant et à la silhouette chétive, souffre de migraines chroniques qui pourraient bien être l’expression de sa mauvaise conscience. Que pourrait bien avoir à se reprocher cette haute figure du pouvoir italien ? Son nom s’est trouvé plus d’une fois associé à des histoires de magouilles et de meurtres, mais ni la rumeur, ni la justice ne parviennent à venir à bout de celui que l’on surnomme « l’inoxydable ».

Présenté en compétition officielle au dernier festival de Cannes, Il Divo a reçu le Prix du Jury, présidé cette année par Sean Penn. Le film marque la troisième collaboration du réalisateur Paolo Sorrentino avec l’acteur Tony Servillo (L’Uomo in più, Les Conséquences de l’amour), récemment vu dans Gomorra de Matteo Garrone.