Il était une fois en Anatolie

Après l'assassinat d'un homme, la police met la main sur Kedan, un des suspects. Mais le corps reste introuvable, un mystère que les autorités vont tenter de résoudre grâce au meurtrier présumé. Ils organisent un groupe de recherches composé de gendarmes, de policiers, du procureur et d'un médecin, tous guidé par Kedan et un autre suspect. Mais il y a un hic : le soir du crime, Kedan était ivre et il ne parvient pas à se souvenir des détails suffisants pour localiser le corps. Les indications qu'il donne pourraient désigner n'importe quelle partie de ces vastes contrées d'Anatolie. Le groupe s'engage donc dans une aventure beaucoup plus longue que prévu, s'enfonçant dans des zones désertes alors que la nuit progresse. Le périple va peu à peu faire surgir des indices sur ce qui a pu réellement se passer.

Considéré comme la figure de proue du cinéma turc, le réalisateur Nuri Bilge Ceylan est un habitué du Festival de Cannes. Dès son premier court-métrage, il avait pu faire partie de la sélection officielle. Avec cette nouvelle œuvre, il remporte cette fois le Grand Prix du festival. Le film n'est pas vraiment un thriller mais plutôt un drame qui frise souvent le grotesque par certaines situations et emprunte beaucoup à l'univers d'Anton Tchekhov. L'ensemble se voit sublimé par la beauté des paysages qui servent de décors.