Il reste encore demain

Dans ce film, c'est bien simple, il n'y a rien à jeter : tout est bon, qu'il s'agisse de la mise en scène, avec des idées fabuleuses pour rendre "visible" ce qui pourrait être insupportable (sans le moins du monde altérer la force du propos), de l'interprétation, du choix très judicieux du noir et blanc, du suspense, de l'émotion... Jusqu'au dénouement, qui conduit le spectateur, savamment dupé, à se demander comment il a pu se laisser prendre.
Comble de bonheur, le film fait un peu revivre la comédie italienne, mais dans une version revue par des femmes pleines de talent.

J’ai aimé ce film. Du vrai cinéma, bien filmé et avec un scénario bien mené.

Remuant dérangeant excellent une pépite à voir absolument !!!!

Film merveilleux bien que le thème ne soit pas facile ; merveilleux car très bien filmé, riche en créativité (noir et blanc, violence chorégraphiée, pointes d'humour...). L'actrice principale est éblouissante par sa présence habitée de retenue, d'humilité et de détermination. L'ambiance de l'époque est très certainement bien restituée. Film émouvant qui révèle l'évolution de la condition féminine. Un grand bravo à la réalisatrice pour son film et son bon choix des personnages qui l'accompagnent.

Film pseudo-féministe mais qui glorifie le tabassage matrimonial d'une façon obscène. Par exemple : une longue scène ou un mari cogne sa femme, mise en scène comme un numéro de danse. Le succès de ce film en Italie montre combien de chemin il reste à ce pays à faire pour la cause féministe. Affligeant et incacceptable.

C'est remuant. Très bien joué et merveilleusement filmé entre modernité et clacissime. La nuance délicate entre la tragédie et l humour noir pour que ce soit soutenable, est bien dosée. Cest riche d'émotions, un beau film féminin et du plus beau genre humain.

Nous sommes au sortir de la 2eme guerre mondiale : le combattant italien de base, obligatoirement dépendant et directement victime des politiques immondes des chefs des « puissances de l'axe » se retrouve tout penaud, vaincu et désœuvré. Mais alors qu'il devrait faire profil bas et commencer par relever ses manches comme nombre de japonais et d'allemands l'ont fait à cette période, le soldat de base italien, romain en l'occurrence, lui va plutôt se laisser aller à ne strictement rien faire et à passer sa rancœur sur... sa femme à coups de claques et par toutes sortes de maltraitance. La réalisatrice présente dès les premières secondes de la première scène puis durant tout le film, par petites touches brèves mais très cruelles, cette espèce de vengeance facile et gratuite sur la femme. La violence inouïe relève alors d'un sadisme pur, d'une bêtise confondante et d'une effroyable méchanceté. Heureusement une lueur d'espoir parvient par enfin arriver.
Moi qui travaille aujourd'hui et depuis des années avec de nombreux italiens, j'étais étonné qu'aucun d'eux ne m'ait parlé ou conseillé de voir ce film qui a eu pourtant un très gros succès ces derniers mois en Italie. Après avoir vu ce soir ce film très fort, j'ai compris pourquoi. Le côté très macho que peuvent avoir ces peuples du sud de l'Europe s'affiche ici sans vergogne et avec même un certain humour très second voire troisième degré.
Heureusement que le statut des femmes en Italie a bien évolué depuis cette période maudite. Mais tout de même, on a envie de dire: « che vergogna!!! ».

Excellence du noir et blanc, audace de la mise en scène, modernité du sujet. Tout y est pour un très bon moment de cinéma.

Un film tour à tour tendre, drôle et violent jusqu'à l'accablement. Le personnage principal est extraordinaire par sa grandeur d'âme et il est servi par une actrice magnifique. La reconstitution de cette Italie qui émerge de la guerre est criante de vérité. À voir pour se régaler.

Tous les ingrédients pour en faire un film remarquable. Le tournage en noir et blanc s'impose, ce choix replonge sans artifices le spectateur au moment d'une nouvelle page de l'histoire universelle. Ce film narre la condition de la femme dans une société patriarcale au travers d'un foyer lambda. Ce film doit interroge sur la maltraitance que subissent les femmes encore aujourd'hui et, plus particulièrement dans tous les pays arabo-musulmans. Ce film est et doit être un déclencheur pour défendre toutes les femmes opprimées partout dans le monde où leurs droits ne sont que frémissements... bravo à ce cinéma italien, serait-ce un retour des grands cinéastes et acteurs cisalpins ?

Le sujet de la violence domestique subie par les femmes en Italie au lendemain de la seconde guerre mondiale... Le thème dramatique est traité sur un ton badin, quelquefois drôle mais certaines scènes sont violentes, l'ascendant qu'ont les hommes sur les femmes est palpable et présent dans toutes les générations... Délia soumise aux humeurs de son mari finit par en prendre conscience et se rebeller lorsqu'elle perçoit du non respect dans les yeux de sa propre fille... un film d'hier aux accents d'aujourd'hui !

Quel plaisir de retrouver l'émotion des grands films noir et blanc italiens des années 60.

Grand sujet, traité sans effets spéciaux, c'est à dire sans prétention, et qui montre, par la même occasion, quels sont les éléments vitaux pour réussir un bon film :
- Des acteurs convaincants sur le plan des jeux de rôle, des relations qui les lient entre eux.
- Des vues peu connues (pourtant il s'agit de la ville Rome) .
- Le juste ton pour aborder le sujets tabous.
Finalement, le film fait rêver que l'histoire du cinéma continue et ne s'est pas arrêtée avec l'arrivée des films d'animation 100% numériques. Le 7ème art continue sa vie à part. Le cinéma renoue avec sa tradition de grands auteurs. La chose la plus importante au cinéma n'est pas le budget, ni le directeur, ni le script, ni l'histoire. Orson Welles : "you can make a great film about nothing. Look at Fellini". Pas besoin d'investir des milliards dans la technologie pour faire une culbute. Trop souvent l'industrie du cinéma, corrompue par le capitalisme, repose sur un mécanisme de la chasse d'eau. Enfin, un film où le spectateur respire.

Ce n’est pas seulement l’Italie de l’après-guerre qui est en cause dans ce film universel mais le patriarcat partout où il se loge. On rit, on compatit et on espère. Absolument actuel. À ne pas rater.

Entre drame et comédie, ce grand succès du cinéma italien (5,5 M d'entrées) arrive enfin sur nos écrans. Avec ses excellents interprètes, sa mise en scène qui revisite la comédie italienne, ses musiques actuelles et ses contre-pieds scénaristiques, ce film porte un vent émancipateur salvateur.