Irina, la mallette rouge

Bosnie, 1995. Alors qu’ils fuient la guerre finissante, Irina (9 ans) voit son père, serbe, atteint par un sniper. Agrippée à sa mallette rouge, elle trouve refuge chez des paysans bosniaques. Fatima, la mère, l’accueille avec amour. Mais ce n'est pas le cas d'Arif, le père, Samia, l’aînée, son cadet Malik, 10 ans, ni la grand-mère qui voit en elle le " mauvais œil ". Qu’en faire ? Impossible de la garder car au village le chef de la milice, un extrémiste, déteste Arif depuis qu’il a refusé de rejoindre ses rangs. Pire ! Un jour qu’il passe à la ferme, Irina reconnaît en lui l’homme qui a fait abattre son père. Arif décide donc de l’emmener à la Croix-Rouge. Un accident l’en empêche, les jours passent et chacun s’attendrit au contact d’Irina. Une nuit, persuadé que son père vit toujours, Malik propose à Irina, qui accepte, de partir à sa recherche. Mais la région est truffée de mines…

Pour son second film présenté dans la section Écrans Juniors (Cannes 2013), Bernard Mazauric renoue avec la tradition du conte : à la fois cruel, émouvant et magique telel, ici, la scène dans laquelle Irina danse Le Lac des cygnes devant le chien de la ferme. Cette touchante histoire plaira donc aussi bien au jeune public qu'à ses aînés.