Jamais sans toi

Julieta a deux enfants. Le père de Francisco, l'aîné, habite à Buenos Aires et la jeune femme continue de vivre à Rio de Janeiro, avec son premier garçon, le petit Thomas, et le père de celui-ci. L’ambiance familiale est paisible et les deux demi-frères s’entendent à merveille : Francisco protège Thomas, qui le prend comme un véritable modèle. Lorsque les deux enfants partent pour une saison à Buenos Aires, le premier mari de Julieta s’inquiète : ne seraient-ils pas beaucoup trop proches, beaucoup trop intimes ? Plusieurs années après, suite à la mort accidentelle de leur mère, cette relation fusionnelle évolue en une incestueuse histoire d’amour.

Dans son troisième long métrage, Aluísio Abranches évoque plusieurs sujets polémiques. Pour reprendre ses mots : « si vous mélangez de l’amour, du sexe, de l’homosexualité et de l’inceste… ça secoue ! »... Très remarqué au Brésil, le film a suscité autant d’enthousiasme que d’indignation. Mis à part ses aspects provocateurs, Jamais sans toi participe à un certain renouveau du cinéma brésilien. Laissant de côté la traditionnelle portée sociale de ce dernier le réalisateur ne questionne pas moins les préjugés de ses compatriotes. Or, plus qu’un simple plaidoyer anti-machiste, ce drame atypique témoigne aussi de l’évolution des mentalités du public brésilien.