Jar City

Inspecteur à Reykjavik, Erlandur enquête sur le meurtre de Holberg, routier pervers au passé sombre. Chez la victime, on retrouve une photo de la tombe d’une jeune fille morte quarante ans auparavant. Rude et solitaire, Erlandur poursuivra ses investigations pour élucider l’affaire, trébuchant en chemin sur toutes sortes d’obstacles. Sa fille toxicomane est enceinte, ses recherches le conduisent aux pires crapules de l’île, ses fouilles le font découvrir des liens insoupçonnés avec le présent, que seules la génétique et la médecine peuvent expliquer. Inspiré du best-seller La Cité des Jarres, d’ Arnaldur Indridason, Jar City met en scène une Islande profonde et inhospitalière.

Des paysages magnifiques et troublants, une histoire de meurtre soulevant un passé encore plus terrifiant, un inspecteur sévère et désabusé : de quoi garantir d’emblée un très bon polar. Dédoublant sa narration entre une enquête rétrospective et un présent concentré sur les angoisses du meurtrier, le réalisateur Baltasar Kormákur nous livre un film de genre plein de subtilité, avec pour une fois le personnage de l’assassin faible et désespéré. Les couleurs sont froides et pâles, imprégnant le film d’un rythme et d’une atmosphère glaciale. Malgré ses airs de polar scientifique un peu glauque, Jar City joue la carte du trouble en dépit de la surprise, avec une intelligence et une finesse qui n’iront pas sans étonner les spectateurs. À ne pas rater.