Jours de pêche en Patagonie

Après une cure de désintoxication, Marco cherche à donner à sa vie un nouveau départ. Lorsqu'on lui suggère, dans le cadre de son traitement, de choisir un hobby, cet ancien alcoolique porte son choix sur la pêche. Il part alors en Patagonie afin de profiter de la saison de la pêche au requin. Le fait qu'il ne s'y connaisse pas n'apparaît pas comme un obstacle à ce voyage, dont la destination ne s'avère de toute façon pas aussi anodine qu'on pourrait le croire. En effet, malgré ses déboires passés, Marco a retenue une information précieuse : sa fille Ana vit dans ce petit village du « Grand Sud » appelé Puerto Deseado, et le temps est peut-être venu d'aller à sa rencontre.

Le nouveau long-métrage de Carlos Sorín se présente comme le fruit d'une démarche délibérément personnelle. En cherchant à rendre compte de « ce lieu presque abstrait, sans couleur locale, sans histoire » qu'est la Patagonie, le réalisateur argentin nous propose un film où il s'avère paradoxalement question d'aller à l'encontre des « spécificités techniques » du Septième Art. Séduit par la forme documentaire, Sorín se montre ainsi réticent à certains codes du cinéma de fiction (ralenti, montage trop accentué, acteurs professionnels).