Kairat

Un garçon d'une vingtaine d'années, Kaïrat, quitte son lointain village kazakhe pour passer l'examen d'entrée à l'université d'Alma-Ata. Renvoyé pour avoir fait passer un mot entre deux amies, il travaille pour subsister. Un jour, il aperçoit la jolie Indira, qu'il retrouve quelques jours plus tard dans un cinéma. Il la suit à la sortie et l'aborde. La jeune fille est chef de wagon dans un train, qu'elle doit précisément reprendre. Rendez-vous est fixé. Kaïrat rentre au foyer où Jan fait régner la terreur dans sa chambrée. L'amitié d'Indira pourrait délivrer le jeune homme de l'angoisse qui l'habite depuis son arrivée. Mais il découvre bientôt que la jeune fille a cédé aux avances du serveur du wagon-restaurant...

Antérieur à l'excellent Kardiogramma, Kaïrat, son premier long métrage, révélait déjà en Darejan Omirbaev un cinéaste de qualité, jouant avec sobriété du noir et blanc, des silences, mêlant subtilement le rêve à la réalité. Ce film fut récompensé en 1992 du Léopard d'Argent à Locarno, et de la Montgolfière d'Argent à Nantes, le Prix de la Critique lui étant par ailleurs décerné à Strasbourg, en 1993.