Khamsa

Après avoir fugué de chez sa famille d’accueil, un jeune garçon de 13 ans revient dans le camp gitan dans lequel il est né. C’est l’été à Marseille, et entre les chantiers navals de l’Estaque et ses copains de quartier, Khamsa mène une vie pleine de risques et d’aventures. Avec son cousin, le nain Boyard, il achète un coq de combat et rêve de fortune. Avec Coyote, son ami d’enfance, il multiplie les bêtises et les vols en scooter. C’est alors qu’ils rencontrent Rachitique, un jeune Arabe de la cité voisine avec qui ils formeront un trio de cambrioleurs de maison… L’histoire d’une enfance précaire et de l’espoir d’être heureux, dans un quotidien aride et pas toujours glorieux.

Avec un jeune acteur splendide à l’affiche, Karim Dridi nous livre un long-métrage qui cherche une fois de plus à nous dévoiler des réalités françaises peu connues et peu acceptées dans notre imaginaire. Le courage « sociologique » mis à part, Khamsa reste un joli portrait d’une jeunesse marginale, et évoque un quotidien de discriminations et humiliations. Son travail de « terrain » rend néanmoins caduque toute sorte de classification « ghettoïsante » : encore une fois, il maîtrise sans préjugés son paysage, et dévoile au grand public un groupe d’acteurs pleins de talent. On est bien loin de « Plus belle la vie », et on ne peut que s’en féliciter.