Kill List

Après avoir désastreusement échoué lors d’une mission réalisée à Kiev presque un an plus tôt, Jay éprouve de grandes difficultés à se ressaisir et à surmonter ses frustrations. Sa vie familiale se voit ponctuée, qui plus est, de disputes conjugales qui finissent par mettre à mal les rapports que Jay et son épouse Shel entretiennent avec leur fils. Lorsque son meilleur ami Sam lui propose une nouvelle source de rémunération, l’ancien soldat l’accepte sans hésiter : au prix de trois assassinats, les deux comparses se verront peut-être en mesure de sortir la tête de l’eau. Mais c’est tout l’inverse qui se produit : en pénétrant l’univers du crime, Jay adopte des comportements de plus en plus inquiétants, sombrant bientôt dans la psychose.

Sous l’impulsion des films scandinaves, le cinéma européen semble traverser une période de renouvellement. La pierre de touche de cette évolution esthétique serait la cohabitation, au sein d’un même long métrage, de plusieurs genres et styles cinématographiques différents. Le réalisateur Ben Wheatley s’inscrit de plain-pied dans cette tendance, et nous livre une première réalisation oscillant délibérément entre le drame familial, le film d’action et le cinéma d’épouvante.