La Bande des jotas

Nils et Didier courent les tournois de badminton amateurs. Débarquant en Espagne, une erreur de valises leur fait rencontrer une femme. Celle-ci s’incruste dans leur équipe et, en larmes, leur explique avoir maille à partir avec une bande de mafieux qui a tué sa sœur. Détail pittoresque : tous ont un prénom commençant par “J” (José, Jorge, Julio, Juan, Javier et même Jésus !). Vraie bourrasque, elle parvient à pousser Nils à tuer l’un d’eux. Dès lors, aussi naïfs qu’animés par le désir de rendre service, trouvant finalement l’activité de tueur à gage plus piquante que celle de joueur de badminton. Les deux sportifs amateurs se lancent à la poursuite des autres “J” dans une odyssée picaresque, traversant l’Espagne sous les ordres de cette femme fantasque aux idées bien arrêtées sur tout (“faut être con pour s’appeler Didier ou Stéphanie”, “Mais si ! la saucisse est un plat”…) et qui, malgré la confiance et le dévouement dont ils témoignent, refuse obstinément de leur confier où elle est née…

Pour son troisième film, Marjane Satrapi (Persépolis - 2007) nous offre un pur divertissement sur fond de road-movie alliant des dialogues décalés et drôles à la Tarantino à une accumulation jubilatoire de cadavres façon Lautner dans Ne nous fâchons pas (1965).