La Buena vida

À Santiago du Chili, des hommes et des femmes qui ne se connaissent pas vivent avec le poids d’un passé dont ils essaient tant bien que mal de s’émanciper. Mère divorcée, Teresa apprend un jour par son ex-mari que sa fille adolescente est enceinte. Une cruelle ironie du sort pour cette assistante sociale spécialisée dans la contraception. Elle en veut au père de sa fille d’avoir été dans la confidence avant elle et le déteste encore plus après avoir découvert qu’il fréquente une prostituée. Edmundo, coiffeur âgé de quarante ans, habite chez sa mère dont il dépend financièrement. Pas facile dans ces conditions-là de vivre une histoire d’amour et de prendre son indépendance. Quant à Mario, clarinettiste fauché, il attend désespérément qu’une place se libère dans l’orchestre philharmonique.

Ce film choral d'Andrès Wood dresse à travers ses nombreux personnages le portrait d’une société chilienne sclérosée et mélancolique. On reconnaîtra ici quelques visages connus du cinéma sud-américain : la jeune Manuela Martelli, vu récemment dans Navidad, et le magnétique et inquiétant Alfredo Castro de Tony Manero.