La Clef

Le désir de sa compagne d’avoir un enfant perturbe sérieusement Eric qui n’arrive pas à franchir le pas de la paternité. Un mystérieux coup de fil va le confronter aux causes de son blocage : l’homme qui l’appelle – un certain Arp – dit détenir les cendres de son père. Eric, enfant abandonné, ne l’a jamais connu et refuse dans un premier temps de renouer avec ce passé douloureux. Mais les tensions qui agitent son couple et l’insistance téléphonique de Arp ont finalement raison de lui. La rencontre d’Eric avec l’ami de son père s’avère dans un premier temps brève et décevante. Mais l’urne qu’il détient n’a pas encore révélé son terrible secret et ne tardera pas à entraîner Eric dans les rouages d’une histoire familiale obscure et barbare.

Tiré d’un scénario original de Guillaume Nicloux, La Clef confirme le goût du réalisateur pour des univers sombres, voire glauques, et pour des acteurs à gueule dont il aime modifier, tirer et marquer les traits au point que certains d’entre eux deviennent méconnaissables : Thierry Lhermitte apparaît ici totalement métamorphosé avec une barbe de quelques jours, des cheveux longs et gras et un teint de mort vivant.