La Face cachée

Quelque chose fait défaut dans la vie de François, mais quoi ? La vie elle-même peut-être, le sentiment d’exister pleinement. François a l’impression d’être l’ombre de lui-même, à côté du monde, de ses moments de bonheur. Il s’agace à rejouer sans cesse le même morceau de Bach et à se planter toujours au même endroit, voyant là le symptôme d’une vie sans éclat, qui n’avance pas. Il compose comme il peut avec une réalité sans piment, loin des émotions de joie plus fortes que manifeste sa compagne surtout quand elle est avec ses amies. Sa relation avec Isa, qui partage sa vie depuis plusieurs années, semble pourtant solide bien que légèrement ternie par le quotidien. En l’espace de quelques week-ends, qui marquent aussi les différentes étapes de la préparation du mariage de son meilleur ami, va se révéler la face cachée de la vie de François.

Ce drame de la vie conjugale nous plonge à mille lieux des pitreries parodiques des Inconnus, et nous révèle un Bernard Campan plus grave et tourmenté, tourné vers un cinéma à la psychologie feutrée, proche de l’univers de Zabou Breitman qui le dirigea dans deux longs métrages.