La Famille Wolberg

Dans la famille Wolberg, il y a le père Simon, maire d’une petite commune et fan de musique soul, la mère Marianne, élégante et douce, et leurs deux enfants le mélancolique Benjamin et la vive Delphine. L’adolescente s’apprête à fêter ses dix-huit ans et aimerait que le jour de son anniversaire soit le plus heureux de sa vie. Mais des tensions montent dans cette famille, peut-être un peu trop sacralisée par son chef, plutôt obtus : la visite de son beau-frère bohème peu en phase avec ses choix de vie, la liaison amoureuse de sa femme et le désir de partir de sa fille menacent de rompre l’idéal de vie auquel il croit fermement.

Bien que son premier long métrage s’inscrive dans un registre dramatique, Axelle Ropert (scénariste de Serge Bozon) a choisi comme interprètes principaux des acteurs issus de la comédie afin qu’ils apportent une touche un peu légère et décalée au film. On retrouve dans un second rôle le très prometteur Jocelyn Quivrin, brutalement décédé, dont les choix audacieux étaient eux aussi révélateurs d’un refus des clivages : on a pu le voir dans des films aussi différents que 99 francs de Jan Kounen et Les Amours d’Astrée et de Céladon d’Eric Rohmer.