La Femme des sables

Un instituteur, passionné d’entomologie, s’égare dans une contrée désertique. Des paysans de la région l’hébergent dans la maison qu’habite une femme solitaire, au fond d’une profonde excavation que le sable menace d’enfouir. Le lendemain matin, l’homme constate que l’échelle lui permettant seule d’échapper à cette fosse a disparu. Révolté d’abord, le captif se résout à accomplir la tâche qu’attendent de lui ses geôliers : aider la femme à évacuer le sable qui s’infiltre dans sa maison. Le couple cède au désir charnel. Lorsque les paysans emmènent à l’hôpital la femme sur le point d’accoucher, l’homme, qui avait tant cherché à s’enfuir, demeure délibérément dans les lieux.

Oeuvre insolite, d’un esprit kafkaien, La Femme des sables se distingue par l’exceptionnelle beauté de ses images (de l’extrême proximité à l’infini) et des séquences d’un intense érotisme. On reconnaît sous les traits d’Eiji Okada l’interprète de Hiroshima mon amour. Le film, réédité dans sa version intégrale (vingt minutes inédites en France) avait reçu le Prix spécial du Jury au Festival de Cannes 1964.