La Femme du port

Fuyant la mort, El Marro, marin en quarantaine, s'échappe d'un navire ancré dans un port mexicain. Le hasard veut que dans le minable cabaret d'un bordel il vive en public une expérience érotique avec une ravissante prostituée. De cette rencontre naît de part et d'autre une violente passion que Tomasa, mère de Perla et responsable de sa dépravation précoce, s'efforce à tout prix de briser. En fait, Tomasa a tout de suite reconnu en ce jeune marin son fils parti, dans des circonstances tragiques, alors qu'il était encore un enfant. La découverte de l'inceste par l'évocation de souvenirs communs frappe de plein fouet les amants. La fuite et la mort ne seront toutefois pas la conclusion de ce sombre drame qui se clôturera de façon plus qu'inattendue.

Variant ou se recoupant selon l'optique des trois principaux personnages, trois récits successifs d'un même événement servent de trame à ce film. La Femme du Port constitue le premier volet d'un triptyque refermé en 1993 et 1994 avec Début et Fin et La Reine de la Nuit, cette dernière oeuvre présentée en compétition au Festival de Cannes 1994, année même où trois autres films antérieurs révélaient ce réalisateur mexicain au public français.