La Fille de Monaco

L’éminent avocat Bertrand Beauvois ne passe pas inaperçu quand il arrive à Monaco pour s’occuper d’un cas difficile qui fait fuir ses confrères : il a accepté de défendre une femme d’une soixantaine d’années, accusée du meurtre de son amant, un mafieux russe. Cette dernière refuse catégoriquement d’expliquer son crime. Logé dans un palace, Maître Beauvois se voit attribuer d’office un garde du corps qui le suit comme son ombre. Progressivement, l’avocat et l’impassible Christophe se rapprochent et deviennent plus intimes, surveillance rapprochée oblige. Le garde du corps devient le témoin de l’étrange relation que son « protégé » entretient avec les femmes. Beauvois les séduit facilement, en raison de son prestige, mais ne passe pas à l’acte, jusqu’au jour où il fait la connaissance d’Audrey, une cagole locale présentatrice de la météo sur une chaîne câblée. La jeune femme, ambitieuse, lui saute littéralement dessus et finit par l’obséder.

La Fille de Monaco n’est pas sans rappeler le ton de satire sociale du dernier film de Claude Chabrol, La Jeune fille coupée en deux, sorti il y a pile poil un an. D’ailleurs, Anne Fontaine semble clairement faire référence au réalisateur des Bonnes femmes à travers la présence de Stéphane Audran, qui fut son actrice fétiche. Le film marque les débuts au cinéma de Louise Bourgoin qui, bien que passée du petit au grand, reste dans la peau d’une présentatrice météo, même si ici ses prestations sont très différentes de celles qu’elle faisait sur Canal +.