La Jarre

Un village perdu dans le désert iranien. Dans la cour de l'école, une grande jarre posée à l'ombre d'un arbre permet aux élèves d'étancher leur soif. Mais un jour l'un des enfants s'aperçoit que l'eau s'écoule par une fissure. L'instituteur, n'ignorant pas les difficultés qu'il rencontrera pour obtenir de l'administration une autre jarre, demande à un villageois de la réparer. En vain, la fissure se rouvre bientôt. Dans l'intervalle, les paysans ont laissé entendre que l'instituteur espérait profiter de la situation pour consommer personnellement les jaunes d'oeufs collectés pour cette réparation. Une autre collecte est organisée, par une femme cette fois, pour l'achat du fameux récipient que son fils irait chercher à la ville. Mais celui-ci tarde à revenir, éveillant de nouveaux soupçons...

Deuxième long-métrage d'Ebrahim Forouzesh après "La clé". Le sujet, dans sa grande simplicité, se révèle du plus vif intérêt, et sur le plan de l'étude des moeurs rurales et sur la peinture des conditions d'existence dans ces régions reculées de l'Iran. "La Jarre", entre autres récompenses, s'est vu attribuer le Grand Prix du Festival de Locarno 1994.