La Madre Muerta

N'ayant pas trouvé d'argent dans l'appartement d'une restauratrice d'art religieux, Ismaël l'abat sous les yeux de Leire, sa fillette. Ce tueur, qui bizarrement respecte des interdits, n'emporte pour tout butin que la tablette de chocolat de l'enfant. Un jour, il reconnaît Leire dans une adolescente. Dès lors, fasciné par son innocence, il épie celle-ci dans le parc de la clinique où, déséquilibrée mentale et muette, on la soigne. Sous prétexte d'éliminer ce témoin, Ismaël enlève Leire et la séquestre dans le repaire partagé avec Maïté, sa maîtresse. Devant le comportement complexe d'Ismaël, celle-ci, jalouse, le presse d'agir. Une demande de rançon maladroitement montée par Maïté permet à une jeune infirmière de la filer et de tenter de libérer, seule, sa patiente. Entreprise follement téméraire qui sera le détonateur d'un déferlement de violence exacerbée par des passions désespérées...

Second long métrage du jeune réalisateur, La Madre Muerta, habilement mis en scène et filmé, maintient le suspense jusqu'à la dernière image. Ce film, présenté dans divers festivals internationaux, reçut de nombreuses récompenses, dont le Grand Prix au Festival de Valenciennes 1995, Karra Elejalde et Ana Alvarez se voyant décerner par ailleurs les Prix du Meilleur Acteur et de la Meilleure Actrice.