La Môme singe

En 1970, en pleine Révolution Culturelle, la vie d'une petite fille de 9 ans dans un quartier de Pékin. Autour d'elle, le chaos et les bouleversements de l'une des périodes les plus noires et rouges de l'histoire chinoise. Ses parents, des intellectuels, et son frère sont dans un camp à la campagne pour redressement. Il reste à la Môme Singe sa sour et tous les gens du voisinage pour essayer de l'aider à mener l'existence normale d'une gamine de son âge, à qui échappent, de toute façon, les grandes horreurs socio-culturelles d'une époque absurde et tragique. L'enfance éternelle face aux cataclysmes qu'elle n'a pas demandés. Avec le sourire de l'innocence en plus.

La cinéaste Xiao-Yen Wang, 37 ans, qui a quitté la Chine en 1985 pour terminer ses études cinématographiques aux Etats-Unis, à réalisé son premier film, "officieusement", dans le quartier où elle a vécu. Minutieusement récomposé, depuis les boutons Mao jusqu'aux rengaines éducatives, le regard autobiographique de l'enfance sur l'enfer. Un film témoignage.