La Mosquitera

Une famille espagnole s’enferre dans ses problèmes. Maria, la grand-mère, souffre d’Alzheimer. De son côté, son petit-fils Luis réagit comme il peut à la crise traversée par ses parents. Du haut de ses quinze ans, l’adolescent se voit réduit au silence et coule ses journées auprès des chats et des chiens qui vagabondent dans la rue. Ses parents eux-mêmes, enfin, ne comprennent pas grand-chose à leur situation. Tandis que le manque de communication grandit, les animaux gagnent peu à peu du terrain dans ce huis-clos. Contrastant avec les êtres humains qui les entourent, ces derniers apparaissent comme le symbole d’une vie à l’état pur.

Il y a quelques années, le producteur Luis Miñarro avait parié sur un réalisateur atypique et néophyte, qui répond au nom d’Albert Serra. Le résultat s’était avéré probant : à défaut d’être devenu un succès commercial, le metteur en scène catalan avait été à deux reprises sélectionné au Festival de Cannes, avec ses longs-métrages Honor de cavaleria et Le Chant des oiseaux. En produisant La Mosquitera, Miñarro démontre encore une fois que des films qui « communiquent » peu avec le public peuvent receler une grande valeur cinématographique.