Réalisation :
Ousmane Sembène
Principaux artistes :
Mbissine Thérèse Diop, Anne-Marie Jelinek, Robert Fontaine, Momar Sene
Genre : Drame
Nationalité : France
Langue de tournage : Français
Durée : 1h05
Année de production : 2024
Date de sortie (ou ressortie) : 9 octobre 2024
Distributeur : Les Acacias
Présentation
Une jeune nourrice sénégalaise rejoint ses patrons français à Antibes. Elle espère découvrir la France et veut la visiter, elle comprend vite que sa patronne ne l’a fait venir que pour servir de bonne à tout faire, sans aucun répit.
Auteur et cinéaste à succès, Ousmane Sembène a marqué l'histoire avec son premier long-métrage La Noire de... En effet, ce film signe la fin du décret Laval de 1934 qui interdisait aux Africains de faire du cinéma. Ce film est donc le premier à être réalisé par un cinéaste d'Afrique subsaharienne. Dans La Noire de..., il explore la cohabitation entre deux communautés qui n'arrivent pas à surmonter les préjugés et promeut une communication sincère. « Pourquoi ai-je réalisé La Noire de... ? Pour susciter une réaction de la part des deux communautés, noire et blanche ; elles s’observent, elles se guettent. Il y a entre elles un abcès qu’il faut crever. Mon film y contribuera peut-être », expliquait Ousmane Sembène.
La Noire de... : la distribution
Réalisation : Ousmane Sembène
Casting : Mbissine Thérèse Diop (Diouana), Anne-Marie Jelinek (Madame), Robert Fontaine (Monsieur), Momar Sene (le petit ami de Diouana), Ibrahima Boy (le garçon au masque), Ousmane Sembène (le professeur), Bernard Delbard (jeune invité), Nicole Donati (jeune invitée), Raymond Lemeri (vieil invité), Suzanne Lemeri (vieil invitée), Philippe (le fils aîné), Sophie (la fille)
Distribution technique : Ousmane Sembène (scénario), Christian Lacoste (direction artistique)
Ousmane Sembène a écrit et réalisé La Noire de.... Précédemment, Ousmane Sembène a aussi réalisé L'Homme à la charrette en 1953.
Derniers avis sur le film : La Noire de...
Avis publié par Patrick le 29 octobre 2024
Objet inconnu, du moins de la majorité des jeunes cinéphiles, La Noire de qui obtint le prix Jean Vigo en 1966 bénéficie d’une nouvelle sorte impossible à louper. Ce film, brûlot dénonçant le racisme et les dérives du néo-colonialisme, marqua la fin du décret Laval de 1934 qui interdisait tout simplement aux Africains de faire du cinéma. Né en 1923, Ousmane Sembène fut d’abord un grand écrivain avant de se tourner vers le septième art avec comme ambition de raconter le réel. Après quelques courts métrages, il réalise La Noire de, d’abord présenté au Festival mondial des arts nègres à Dakar. Dans ce film d’une heure, on suit l'arrivée à Antibes d’une jeune Sénégalaise, nourrice de son état, emmenée par ses employés blancs pour y exécuter les tâches ménagères sans aucune permission de sortie, constamment ramenée à un statut d’esclave inférieure.
Sembène a choisi le parti de la tragédie, ne laissant ainsi aucune échappatoire à son héroïne. C’est son choix qu’il faut replacer dans son contexte où la France constitue encore une puissance coloniale importante. Il n’en reste pas moins que La Noire de est une charge implacable mettant en scène simplement et frontalement le racisme ordinaire fondé sur la présupposée supériorité d’une race. La bonne idée du cinéaste est d’avoir exprimé les pensées de Diouana par le biais d’une voix off à la diction terriblement durassienne ce qui donne au propos de l’auteur une dimension encore plus universelle.
La Noire de demeure après plus d’un demi-siècle un geste de cinéma primordial dont l’indépendance et la précision allaient constituer les fondations d’un cinéma africain, et notamment subsaharien, à venir.
1 avis sur La Noire de...
Avis publié par Patrick le 29 octobre 2024
Objet inconnu, du moins de la majorité des jeunes cinéphiles, La Noire de qui obtint le prix Jean Vigo en 1966 bénéficie d’une nouvelle sorte impossible à louper. Ce film, brûlot dénonçant le racisme et les dérives du néo-colonialisme, marqua la fin du décret Laval de 1934 qui interdisait tout simplement aux Africains de faire du cinéma. Né en 1923, Ousmane Sembène fut d’abord un grand écrivain avant de se tourner vers le septième art avec comme ambition de raconter le réel. Après quelques courts métrages, il réalise La Noire de, d’abord présenté au Festival mondial des arts nègres à Dakar. Dans ce film d’une heure, on suit l'arrivée à Antibes d’une jeune Sénégalaise, nourrice de son état, emmenée par ses employés blancs pour y exécuter les tâches ménagères sans aucune permission de sortie, constamment ramenée à un statut d’esclave inférieure.
Sembène a choisi le parti de la tragédie, ne laissant ainsi aucune échappatoire à son héroïne. C’est son choix qu’il faut replacer dans son contexte où la France constitue encore une puissance coloniale importante. Il n’en reste pas moins que La Noire de est une charge implacable mettant en scène simplement et frontalement le racisme ordinaire fondé sur la présupposée supériorité d’une race. La bonne idée du cinéaste est d’avoir exprimé les pensées de Diouana par le biais d’une voix off à la diction terriblement durassienne ce qui donne au propos de l’auteur une dimension encore plus universelle.
La Noire de demeure après plus d’un demi-siècle un geste de cinéma primordial dont l’indépendance et la précision allaient constituer les fondations d’un cinéma africain, et notamment subsaharien, à venir.
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