La Partition

De Matthias Glasner (2024)
Cinémas Drame 3h00

Réalisation : Matthias Glasner
Principaux artistes : Lars Eidinger, Corinna Harfouch, Lilith Stangenberg, Ronald Zehrfeld
Genre : Drame
Titre original : Sterben
Nationalité : Allemagne
Langue de tournage : Allemand
Durée : 3h00
Année de production : 2024
Date de sortie (ou ressortie) : 4 septembre 2024
Distributeur : Bodega Films

Présentation

Tom, chef d'orchestre à Berlin, est sur le point de devenir le père de l'enfant de son ex-femme. Sa sœur Ellen, entame une liaison avec un homme marié, avec qui elle partage une passion pour l'alcool. Leurs parents déclinent physiquement et se sentent délaissés par leurs enfants. Alors qu'ils tentent de renouer des liens, les non-dits empêchent la famille Lunies de se réconcilier.

Douze ans après son dernier long-métrage, Matthias Glasner fait son retour au cinéma avec La Partition, qui contient beaucoup de traits autobiographiques. « Je m’intéresse beaucoup à la notion d’autofiction et je crois que cela est lié à cette fatigue à l’égard des structures classiques du cinéma. Mon film devait être soit autobiographique, soit imaginé. Ce que je ne savais pas, je l’ai inventé. Ce film est une expérience au sein de laquelle je me suis demandé si, en parlant de mes parents, en me plaçant d’un point de vue non pas personnel mais privé, je pouvais atteindre quelque chose d’universel », explique le cinéaste allemand.

La Partition : la distribution

Réalisation : Matthias Glasner

Casting : Lars Eidinger (Tom Lunies), Corinna Harfouch (Lissy Lunies), Lilith Stangenberg (Ellen Lunies), Ronald Zehrfeld (Sebastian Vogel), Robert Gwisdek (Bernard), Hans-Uwe Bauer (Gerd Lunies), Anna Berderke (Liv), Saskia Rosendahl (Ronja), Nico Holonics (Moritz), Catherine Stoyan (Susanne), Saerom Park (Mi-Do), Sidney Fahlisch (Liv Lunies)

Distribution technique : Matthias Glasner (scénario), Lorenz Dangel (musique), Jakub Bejnarowicz (direction artistique)

Matthias Glasner a écrit et réalisé La Partition. Précédemment, Matthias Glasner a aussi réalisé La Grâce en 2012, Le Libre arbitre en 2005 et Sexy Sadie en 1996.

La musique a été composée par Lorenz Dangel, qui avait composé auparavant la bande son des films La Leçon d'allemand en 2019, La Mauvaise Réputation en 2017, Les Vivants en 2013 et De l'autre côté du mur en 2013.

Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Lars Eidinger dans À propos de Joan (2022) et Petite sœur (2020) ; Corinna Harfouch dans Lara Jenkins (2019) et Un week-end en famille (2012) et Lilith Stangenberg dans J'étais à la maison, mais... (2019) et Les Amitiés invisibles (2014).

Derniers avis sur le film : La Partition

Avis publié par Isabelle le 16 septembre 2024

Une sombre histoire de famille, glauque a souhait , d'autant plus pénible à suivre qu'elle dure trois heures... on assiste a une dérive familiale pénible marquée par une double déchéance, affective d'une part entre un fils et sa mère, physique d'autre part au travers de la fille addicte a l'alcool, du père atteint de démence et de la mère atteinte d'un cancer en phase terminale... un film dénué d'intérêt, impudique et inaffectif dont le spectateur ressort très mal à l'aise !!!

Avis publié par Patrick le 10 septembre 2024

Les professions artistiques semblent ainsi cristalliser l'imagination des cinéastes quand il s'agit de sonder la noirceur de l'âme humaine. Il y a peu le canadien Philippe Lesage s'en donnait à cœur joie avec la rivalité entre un réalisateur et un scénariste. De l'autre côté de l'Atlantique, l'allemand Matthias Glasner place un chef d'orchestre au centre d'un très long-métrage de trois heures. Il s'agit donc à travers lui, mais également de ses parents et de sa sœur, de disséquer au scalpel les névroses d'une cellule familiale en pleine crise. Ou plus précisément une famille que la maladie des parents, la froideur du fils et l'absence de la fille ébranlent au point de la rupture et de l'éclatement;
Nous fréquentons durant cinq chapitres aux séquences extrêmement étirées et le plus souvent filmées en plans fixes une belle brochette d'affreux personnages, tournés sur eux-mêmes et incapables de la moindre compassion envers leurs proches.
Fortement éprouvant lorsqu'il capte au plus près la décrépitude et la fragilité des aînés, terriblement dérangeant quand il concrétise le désamour à la limite de la haine entre une mère et son fils, La Partition devient hélas plus caricatural au risque du grotesque en introduisant le personnage de la sœur, écrit sans nuances et plongé dans des situations qui oscillent entre ridicule et tragique (un arrachage de dent dans les coulisses d'un bar, une soirée catastrophique lors d'un concert).
L'interprétation des comédiens n'est pas à remettre en cause. Ce qui pose encore une fois problème dans ce genre d'exercice, ce sont bien la position et le regard d'un auteur en surplomb, au mépris ou à la condescendance à peine voilés.
Ce cinéma froid digne d'un entomologiste blasé et clinique fait directement référence aux autrichiens Michael Haneke ou Ulrich Seidl. On y scrute pareillement avec une délectation qui confine au sadisme, sans que jamais celle-ci ne se communique réellement au spectateur, le genre humain dans ce qu'il peut avoir de pire, brandissant comme étendard inamovible de la névrose fondatrice les traumas de l'enfance. Le discours a été mille fois entendu et sonne dorénavant éculé, sinon ringard. Malgré son ambition et son audace, inconscientes ou seulement déplacées, La Partition ne demeure au final qu'un assez vain exercice de style.

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Cinéaste en quête d’intensité et de spontanéité, Matthias Glasner sait créer les conditions idéales pour que ses actrices et acteurs puissent déployer leur talent et leur sensibilité.

2 avis sur La Partition

Avis publié par Isabelle le 16 septembre 2024

Une sombre histoire de famille, glauque a souhait , d'autant plus pénible à suivre qu'elle dure trois heures... on assiste a une dérive familiale pénible marquée par une double déchéance, affective d'une part entre un fils et sa mère, physique d'autre part au travers de la fille addicte a l'alcool, du père atteint de démence et de la mère atteinte d'un cancer en phase terminale... un film dénué d'intérêt, impudique et inaffectif dont le spectateur ressort très mal à l'aise !!!

Avis publié par Patrick le 10 septembre 2024

Les professions artistiques semblent ainsi cristalliser l'imagination des cinéastes quand il s'agit de sonder la noirceur de l'âme humaine. Il y a peu le canadien Philippe Lesage s'en donnait à cœur joie avec la rivalité entre un réalisateur et un scénariste. De l'autre côté de l'Atlantique, l'allemand Matthias Glasner place un chef d'orchestre au centre d'un très long-métrage de trois heures. Il s'agit donc à travers lui, mais également de ses parents et de sa sœur, de disséquer au scalpel les névroses d'une cellule familiale en pleine crise. Ou plus précisément une famille que la maladie des parents, la froideur du fils et l'absence de la fille ébranlent au point de la rupture et de l'éclatement;
Nous fréquentons durant cinq chapitres aux séquences extrêmement étirées et le plus souvent filmées en plans fixes une belle brochette d'affreux personnages, tournés sur eux-mêmes et incapables de la moindre compassion envers leurs proches.
Fortement éprouvant lorsqu'il capte au plus près la décrépitude et la fragilité des aînés, terriblement dérangeant quand il concrétise le désamour à la limite de la haine entre une mère et son fils, La Partition devient hélas plus caricatural au risque du grotesque en introduisant le personnage de la sœur, écrit sans nuances et plongé dans des situations qui oscillent entre ridicule et tragique (un arrachage de dent dans les coulisses d'un bar, une soirée catastrophique lors d'un concert).
L'interprétation des comédiens n'est pas à remettre en cause. Ce qui pose encore une fois problème dans ce genre d'exercice, ce sont bien la position et le regard d'un auteur en surplomb, au mépris ou à la condescendance à peine voilés.
Ce cinéma froid digne d'un entomologiste blasé et clinique fait directement référence aux autrichiens Michael Haneke ou Ulrich Seidl. On y scrute pareillement avec une délectation qui confine au sadisme, sans que jamais celle-ci ne se communique réellement au spectateur, le genre humain dans ce qu'il peut avoir de pire, brandissant comme étendard inamovible de la névrose fondatrice les traumas de l'enfance. Le discours a été mille fois entendu et sonne dorénavant éculé, sinon ringard. Malgré son ambition et son audace, inconscientes ou seulement déplacées, La Partition ne demeure au final qu'un assez vain exercice de style.

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