La Permission de minuit

David est dermatologue. Passionné par son métier, il a réussi à instaurer de très bons rapports avec ses patients. Parmi ses protégés, Romain occupe une place de choix. Atteint d’une déficience génétique particulièrement handicapante, l’adolescent ne peut pas s’exposer au soleil. Vivant à l’abri de la lumière du jour, cet « enfant de la lune » apprécie énormément son médecin, dont les soins et les conseils dépassent largement du cadre médical. Or, leur amitié sera bientôt mise à l’épreuve. Lorsque David obtient une mutation, il éprouve beaucoup de difficultés à l’annoncer : comment Romain réagira-t-il face à ce départ imminent ?

Après avoir co-réalisé le documentaire Cavaliers seuls (2007), Delphine Gleize retourne à la fiction. Néanmoins, certaines de leurs thématiques se recoupent. Dans les deux films, il s’agit de décrire les rapports qui s’établissent entre des générations différentes, et de voir comment les êtres humains réagissent face aux défaillances de leur corps. Dans La Permission de minuit, la réalisatrice choisit d’aborder une pathologie peu représentée (le xeroderma pigmentosum), dont le traitement s'avère contraignant et onéreux. Ce n’est pas la première fois que les « enfants de la lune » apparaissent sur grand écran. Dans Les Autres (2001), Alejandro Amenábar s’inspirait lui aussi de cette maladie.