La Petite fille de la terre noire

Dans un village minier de la province de Kangwon, en Corée du Sud, un homme élève seul ses deux enfants : une fillette de neuf ans et un garçon à peine plus âgé, attardé mental. Atteint d’une grave maladie, ce mineur « pas assez rentable » est brutalement licencié. Sans aucun recours, il commence à dilapider le peu d’argent qu’il a dans l’alcool ? et à boire du soir au matin. La petite Young-lim, qui jusque-là emmenait son frère avec elle à l’école et veillait sur lui, est contrainte dès lors de rester à la maison pour s’occuper de son père.

Produit par le cinéaste africain Abderrahmane Sissako (Bamako), La Petite fille de la terre noire dépeint une réalité extrêmement dure sans jamais tomber dans la complaisance, ni surenchérir dans la tragédie, préférant plutôt se concentrer sur les joies simples de l’enfance et ses ressources insoupçonnées. Ce cinquième long métrage du réalisateur sud-coréen Jeon Soon-Il a obtenu le Grand Prix de la critique au dernier Festival du film asiatique de Deauville.