La soledad

Récemment séparée de son compagnon, Adela décide de quitter la petite ville de province où elle habite pour s’installer à Madrid avec son bébé et repartir à zéro. Elle emménage dans un appartement qu’elle partage avec deux autres personnes, un homme et une femme entre trente et quarante ans avec lesquels elle sympathise progressivement. Elle trouve également un boulot provisoire d’hôtesse d’accueil. Un évènement dramatique stoppera brutalement ce début de renaissance. Parallèlement, on suit les problèmes rencontrés par la famille d’Inès, la colocataire d’Adela : sa sœur la plus jeune doit être opérer d’un cancer, et sa sœur aînée abuse de la bonté de leur mère, gérante d’un supermarché, en lui demandant sans cesse de l’argent.

La mise en scène de ce film choral se distingue par son abondante utilisation du « split screen », soit une division de l’écran en deux, créant ainsi des parallélismes, des fausses perspectives, mais aussi des cassures qui participent singulièrement à l’écriture du destin des personnages. En Espagne, La Soledad a remporté les Goyas du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure révélation masculine.