La Source des femmes

Dans un village situé entre le nord de l’Afrique et le Moyen Orient, la tradition veut que les femmes s’occupent d’aller chercher l’eau. Sous un soleil de plomb, elles gravissent donc la montagne sans jamais mettre en cause les pratiques de leurs ancêtres. Accablée de fatigue, Leïla décide un jour de déclencher une petite révolution. En effet, la jeune mariée propose de revoir cette habitude, qui ne cadre plus avec le fonctionnement actuel de la microsociété en question. Pourtant, par quels moyens les femmes peuvent-elles pousser leurs maris à l’action ? Lançant une « grève de l’amour », elles entendent bien mener leur combat à terme.

Ayant accumulé cinq nominations lors du dernier Festival de Cannes, le nouveau long-métrage de Radu Mihaileanu développe une métaphore arabe. Comme nous l’explique le réalisateur, « on dit que l’homme doit arroser la femme, comme si la femme était une fleur ». Dans La Source des femmes, cette dimension prend un sens romantique : à l’heure où les femmes ne veulent plus aller chercher l’eau, c’est toute la vie sentimentale du village qui se trouve ébranlée. Après le succès de son film précédent (Le Concert, 2009), le metteur en scène semble donc avoir changé de direction, s’intéressant à des sujets et à des procédés très différents.