La Venta del paraíso

Aura Maria est une jeune femme mexicaine au passé sombre et difficile, qui rêve de surmonter ses déboires d’antan en saisissant une excellente opportunité à Madrid. Promesse d’embauche en poche, elle part en Europe mais découvre très vite que tout n’était que mensonges… Confrontée à la dure réalité des bas-fonds de la capitale espagnole, elle finit par trouver refuge chez Doña Pura. Cette âme charitable a fait de sa pension un véritable point de chute pour des marginaux de tous bords, lesquels s’acquittent de leurs frais d’hébergement en participant à la ligne téléphonique rose mise en place par leur hôte.

Épaulé par le scénariste Andrés Acevedo, Emilio Ruiz Barrachina transpose sur grand écran le roman éponyme qu’il avait publié en 2006. L’enjeu politique de ce drame traité sur le mode de la comédie paraît d’entrée de jeu annoncé dans le titre : quel est le prix à payer pour pouvoir rejoindre le « paradis » européen ? À l’heure où l’Espagne traverse l’une des pires crises de son histoire récente, nombreux sont ceux qui interrogent, en effet, l’attractivité que l’ancienne métropole continue d’exercer sur les pays d’Outre-Atlantique.