L'Affaire SK1

Dès l’ouverture de son procès, le 19 mars 2001, " le tueur de l’Est parisien " Guy Georges nie les 7 meurtres sauvages et les 11 viols dont on l’accuse. Il est passionnément défendu par ses avocats Frédérique Pons et Alex Ursulet tendus à démontrer que celui que tous qualifient de monstre reste un " homme ". Dans la salle, l’inspecteur de police Franck Magne, alias Charlie, écoute et se souvient… Notamment de son arrivée au mythique 36, quai des Orfèvres le 03 octobre 1991 dans le groupe Carbonel et, parmi tous les dossiers en cours, de son intérêt immédiat pour l’assassinat barbare de la jeune et belle Pascale Escarfail. La traque du Serial Killer n°1 (SK1) commence. Charlie va s’y atteler dix ans durant sur fond de guerre des polices, de fausses pistes, d’apparition des expertises génétiques et des ordinateurs, d’horaires à rallonge et de lourdeur bureaucratique, mais aussi d’évolution de sa vie privée.

Cinq années de travail, lieux réels, entretiens avec des policiers et avocats liés à l’affaire, une musique prégnante, des images dont le grain évolue avec le temps, ce premier long-métrage cinéma de Frédéric Tellier, « de transmission et non de distraction », mène de front les regards de la police et des avocats et réussit le tour de force de rester authentique dans les faits et, côté fiction, haletant sans jamais être voyeur.