Laïcité Inch'Allah

En Août 2010, en plein Ramadan, Nadia El Fani tourne un documentaire sur l’oppression religieuse en Tunisie, qu’elle prévoit d’intituler La Désobéissance. Elle s’improvise porte-parole des partisans de la laïcité et peine à en discuter autour d’elle : « Dans un état où il est décrété que tout le monde appartient à la même religion, il est d'autant plus compliqué de se réclamer d'une idée et d'une pensée au mieux ignorée, au pire dénigrée et combattue. ». Mais en janvier 2011, de retour à Tunis, pendant l’occupation de la Kasbah, les langues se délient et c’est avec spontanéité et libération que les gens viennent s’exprimer devant sa caméra.

En terre d’Islam « ceux qui osent se déclarer athées, le font au péril de leur vie pour certains, au risque de connaître la prison pour d’autres... Ma décision était prise, j’allais être de ceux-là, pire de celles-là ! ». Nadia El Fani (Ouled Lenine) filme l’activisme laïque en Tunisie, avant et après la chute du président Ben Ali. Le film a reçu le Prix International de la Laïcité, décerné par le Comité Laïcité Publique.