L'Air de rien

“Fils d’huissier comme on est fils d’alcoolique” ainsi qu’il se définit, Grégory aime à rejoindre ses amis pêcheurs sur ses heures de travail, à l’insu de son associé Paturel. Visiblement, il vit mal sa charge. L’aurait-il choisie pour de mauvaises raisons ? Un jour, elle l’amène à rencontrer Michel Delpech, qui fut l’idole de son père. En effet, retiré de la scène depuis 30 ans, l’artiste croule sous les impayés, notamment les PV. Grégory décide de sauver le chanteur dont l’ensemble des biens risque d’être saisi. Il contacte les propriétaires de salles sous séquestre et, quitte à leur faire du chantage, organise des tournées dans la région (l’Auvergne). Payant de sa personne, il va même jusqu’à faire laver et repasser le linge sale de son protégé par sa propre femme, histoire de supprimer les frais de pressing ! Peu à peu, le subterfuge fonctionne, Michel commence à rembourser. Mais Paturel, l’associé, tombe sur une affiche et il a une autre conception de son métier comme de lui-même…

Ce premier film de Grégory Magne et Stéphane Viard, ex-journalistes, rafraîchissant et tonique comme un refrain populaire, met en scène un Michel Delpech jouant sous son propre nom, visiblement ravi d’interpréter un artiste ressuscitant, avec la nonchalance de l’enfant gâté. Miossec en personne fait une apparition malicieuse.