L'Ami de la famille

Dans une province reculée d’Italie, Geremia de’Geremei, 70 ans, fait profession d’usurier. D’une laideur et d’une saleté repoussantes, vivant avec sa mère malade dans un véritable taudis, Geremia, obsédé par l’argent, ne prête qu’aux pauvres. Seul, un curieux garçon, Gino, rêvant de s’expatrier aux Etats-Unis, lui témoigne une certaine amitié. Surviennent des étrangers désireux d’emprunter une forte somme à Geremia pour le financement d’une grosse entreprise. Le vieil homme hésite longuement avant de se lancer dans ce marché où il engagerait sa fortune. Gino se trouve mêlé à ces tractations.

Paolo Sorrentino brosse un portrait au vitriol de cet usurier dont la laideur n’a d’égale que l’abjection. Dur, parfois caustique, pouvant rappeler par certains aspects Affreux, sales et méchants, le film est interprété de façon remarquable par Giacomo Rizzo qui avait tourné, dans les années 60-90, avec les plus grands cinéastes italiens. L’Ami de la famille fut présenté l’année dernière, en compétition officielle, au Festival de Cannes.