L'An 1 : des débuts difficiles

Faisons un grand bond en arrière jusqu’à l’ère préhistorique, au temps où la mode était à la pilosité décomplexée. Les femmes ont beau être sauvages et bien dans leur peau de bête, elles restent difficiles à approcher pour les maladroits Zed et Oh (fils de Ooh), sorte de Laurel et Hardy de l’âge des cavernes. Le premier, grande gueule et gaffeur, ne passe pas inaperçu auprès des siens et entraîne le deuxième, plus jeune et timide, dans ses désastreuses tentatives de conquêtes féminines. Tous deux sont chassés de leur tribu après que Zed ait croqué le fruit défendu d’un arbre sacré. Au cours de leur périple, ils croiseront des stars de la Bible - Isaac et Abraham, Abel et Caïn - et découvriront les vices de Sodome et Gomorrhe.

Quiconque cherchera ici la petite bête en matière de véracité historique, la trouvera immanquablement : cette comédie produite par Judd Apatow (En cloque, mode d’emploi) et réalisée par Harold Hamis (Un jour sans fin) n’a pas peur des anachronismes, qui participent à la loufoquerie ambiante. On y retrouve un Jack Black plus lourdaud que jamais et un Michael Cera (découvert dans Juno et Supergrave) très inspiré et irrésistible en homme des cavernes chevelu et chétif.