L'Ange exterminateur

A l'issue d'une représentation théâtrale, Edmundo et Lucia Nobile reçoivent une vingtaine d'invités dans leur hôtel particulier. Détail fâcheux : les domestiques sont tous partis, à l'exclusion du maître d'hôtel. Le souper se déroule tant bien que mal et l'on passe au salon. Or, quand tout ce beau monde s'apprête à prendre congé, force lui est de constater, bien que les portes soient largement ouvertes, qu'il lui est impossible de quitter les lieux. Les convives décident alors de passer la nuit sur place mais les jours suivants le sortilège persiste. On assiste au fil des heures à une dégradation du comportement de chacun, à des scènes incongrues aggravées par la promiscuité, le manque d'hygiène. Le drame est là, latent . Les invités ne parviendront à sortir que pour être pris dans un autre piège.

"Si le film que vous allez voir vous semble énigmatique ou incongru, la vie l'est aussi", faisait remarquer Luis Bunuel à qui l'on doit des oeuvres déroutantes telle que "L'Age d'Or", ou des chefs d'oeuvre comme "Cet obscur objet du désir", "Le Charme discret de la Bourgeoisie" et "Le Journal d'une femme de chambre".