L'Arbre et la forêt

Depuis plus de soixante ans, Frédérick gagne sa vie en faisant pousser des arbres... Absent lors des obsèques de son fils aîné, cet homme solitaire provoque la colère de son cadet, Guillaume. C’est alors que les tensions éclatent, et toute la famille se trouve concernée. Réunies autour de cet excentrique, les différentes générations tentent de le comprendre. Au coeur de ce malaise, Frédérick dévoile le secret qu’il partageait avec son fils défunt : plusieurs décennies auparavant, ce père de famille avait été déporté en camp de concentration pour homosexualité.

Dans leur cinquième long métrage de fiction, Olivier Ducastel et Jacques Martineau évoquent un sujet tabou. Inspiré du témoignage de Pierre Seel (publié en 1994 sous le titre Moi Pierre Seel, déporté sexuel), le récit se présente comme une douloureuse révélation. Hystériques au départ, les personnages acquièrent peu à peu une dimension tragique, tandis que les rapports familiaux deviennent de plus en plus complexes. Déjà lauréat du Prix Jean Vigo, L’Arbre et la forêt a participé au Teddy Award, de la section Panorama de la Berlinale.