L'Armée du crime

1943. Paris est occupé par les Allemands tandis que l’ouvrier poète Missak Manouchian crée un groupe de jeunes juifs hongrois, polonais, roumains, espagnols, italiens et arméniens, tous portés par le désir de combattre l’oppresseur et de faire valoir les Droits de l’Homme. Ils multiplient les actions, harcelant les nazis et les collaborateurs. La police décide alors de les pourchasser sans merci et condamne à mort vingt-trois d’entre eux en février 1944. Cette sentence se voudra exemplaire et, à des fins de propagande, les visages de ceux que le pouvoir en place considère comme les membres d’une « Armée du crime » seront placardés sur les murs de toutes les villes du pays.

Robert Guédiguian a coécrit son scénario avec Gilles Taurand (collaborateur entre autres de Téchiné et de Ruiz, déjà coauteur du Promeneur du Champ de Mars), et de Serge Le Péron (J’ai vu tuer Ben Barka avec le même Simon Abkarian). L’histoire du réseau Manouchian avait déjà fait l’objet d’un long métrage de fiction en 1976 (L’Affiche rouge de Franck Cassenti avec Pierre Clémenti et Laszlo Szabo). Le film a été présenté à Cannes en Sélection Officielle, hors compétition.