Réalisation :
Ali Cherri
Principaux artistes :
Maher El Khair, Mudathir Musa, Santino Aguer Ding
Genre : Drame
Titre original : Al-Sadd
Nationalité : Soudan, Liban, Allemagne, Serbie, France, Qatar
Durée : 1h21
Année de production : 2022
Date de sortie (ou ressortie) : 1er mars 2023
Distributeur : Dulac Distribution
Présentation
Soudan, près du barrage de Merowe. Maher travaille dans une briqueterie traditionnelle alimentée par les eaux du Nil. Chaque soir, il s’aventure en secret dans le désert, pour bâtir une mystérieuse construction faite de boue. Alors que les Soudanais se soulèvent pour réclamer leur liberté, sa création semble prendre vie...
Premier long-métrage d'Ali Cherri, Le Barrage s'inscrit comme le troisième épisode d'une trilogie sur la « géographie de la violence. Il s’agit de repérer comment les crises violentes s’inscrivent dans des environnements, et de les scruter assez attentivement pour rendre sensible combien des événements politiques, sociaux, géopolitiques y sont présents, même si de manière pas forcément explicite », explique le réalisateur et plasticien libanais. Les deux premiers courts-métrages ont été tournés au Liban et aux Émirats Arabes Unis. Le Barrage se passe près d'un barrage au Soudan, un projet qui a entraîné la violente expulsion des habitants à proximité.
Le Barrage : la distribution
Réalisation : Ali Cherri
Casting : Maher El Khair, Mudathir Musa, Santino Aguer Ding
Distribution technique : Ali Cherri (scénario), Robin Coudert (musique), Bassem Fayad (direction artistique), Geoffroy Grison (scénario)
Le scénario du film a été écrit par Geoffroy Grison, qui avait déjà écrit Le Cours étrange des choses en 2013.
La musique a été composée par Robin Coudert, qui avait composé auparavant la bande son des films Quand tu seras grand en 2022, Nightsiren en 2022, Face à la nuit en 2018 et Tristesse Club en 2014.
Le Barrage : à propos
Le Barrage fait partie d’un travail au long cours consacré à ce que le réalisateur Ali Cherri appelle « les géographies de violence, ou les paysages de violence » : « Il s’agit de repérer comment les crises violentes s’inscrivent dans des environnements, et de les scruter assez attentivement pour rendre sensible combien des événements politiques, sociaux, géopolitiques y sont présents, même si de manière pas forcément explicite. La trilogie se compose de films qui ont aussi leur autonomie, les courts-métrages The Disquiet et The Digger et, donc, Le Barrage. »
Si la révolution soudanaise a perturbé le film, elle l'a aussi nourri. Le réalisateur explique ainsi :
« Le film avait d’emblée un enjeu politique, lié au barrage, mais il était imprévisible que la politique y surgirait aussi explicitement. Elle figure dans le film sous un aspect particulier : les travailleurs de la briqueterie sont au courant de ce qui se passe, ils suivent les événements à la radio et à la télévision, mais ils n’y participent pas. Ils se vivent comme en marge du monde. La plupart des membres de l’équipe du film étaient des Soudanais du même âge que les ouvriers, ils étaient très mobilisés, au moins affectivement et sur les réseaux sociaux. Les briquetiers, qui sont soudanais eux aussi, ne se vivent pas comme des citoyens, ils ont largement intériorisé un sentiment d’impuissance politique. Il faut comprendre qu’ils ont tous moins de 30 ans, ils sont nés après la prise du pouvoir d’el- Bechir en 1989, ils ont vécu toute leur vie sous un régime dictatorial. Le film rend compte aussi de ce type de comportement. »
Né à Beyrouth, Ali Cherri est un plasticien et réalisateur installé à Paris. Mêlant films, vidéos, sculptures et installations, son travail questionne la construction des récits historiques. Ali Cherri est artiste en résidence à la National Gallery à Londres (2021 / 2022) et il est lauréat du Lion d’argent à la 59e Biennale d’art de Venise (2022). Ses courts-métrages L’Intranquille et Le Creuseur ont été montrés et primés dans de nombreux festivals. Le Barrage, tourné au Soudan pendant la révolution, est son premier long-métrage.
Derniers avis sur le film : Le Barrage
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