Le Cours de la vie

Le réalisateur Frédéric Sojcher explique le sujet du Cours de la vie :

« Il raconte comment un.e auteur.e peut scénariser sa vie. Les questions que pose la construction d’un scénario touchent tout le monde. Le film se passe lors d’une masterclass donnée par une scénariste. Une femme se raconte à travers les scénarios qu’elle a écrits pour d’autres, le scénario de sa vie rejoint celui de la vie des personnages qu’elle invente, mais aussi celui des acteurs et actrices et celui de la vie de tout spectateur. »

Il explique également pourquoi il a proposé le rôle de Noémie à Agnès Jaoui :

« Il y avait d’abord une sorte d’évidence : Agnès Jaoui partage des choses avec son personnage. Elle est comédienne, réalisatrice, mais elle est aussi une scénariste. Quand nous nous sommes rencontrés, nous avons relu le scénario ensemble. Agnès a apporté énormément de choses : une partie de son personnage vient d’elle. Rien du scénario ne devait être en contradiction avec ce qu’elle est, ce qu’elle pense. Agnès Jaoui est ainsi devenue une sorte de coach scénaristique pour Alain Layrac et moi.

Autour de la table, on a beaucoup discuté, le scénario en main, et elle m’a nourri de ses combats, de ses intérêts. L’engagement féministe, la question de la psychanalyse, l’autodérision, ce sont ses principaux apports. Juste avant le tournage, Agnès Jaoui a donné ce genre de masterclass devant des étudiants de la Ciné-Fabrique, à Lyon et a demandé qu’elle soit filmée, pour nous. Nous avons donc pu la voir et nous en nourrir, pour le type de questions posées par les étudiants... Enfin, je pense qu’on sent, dans la présence d’Agnès Jaoui, celle de Jean-Pierre Bacri, qui est mort au moment de ma rencontre avec elle. C’est notre fantôme, celui qui hante cette école, ce film. »