Le Dernier Loup

Nous sommes en 1969. Jeune étudiant, Chen Zhen vit à Pékin, jusqu’à ce qu’on l’envoie dans le fin fond de la Mongolie-Intérieure afin d’y prendre en charge l’éducation d’une tribu de bergers nomades. Sur place, le jeune homme est confronté à un monde hostile qu’il va devoir lui-même apprendre à connaître. En plus de s’intégrer à une communauté aux codes particuliers, il se voit contraint d’affronter la créature que ses hôtes craignent autant qu’ils admirent : le loup. Afin de mieux comprendre le lien particulier qu’entretiennent les bergers avec cet animal, il capture un louveteau et tente de l’apprivoiser. Mais le monde auquel il commence à s’attacher est bientôt menacé par la décision du pouvoir en place d’éradiquer complètement les loups de la région.

C’est la troisième fois que le français Jean-Jacques Annaud s’attache à décrire la relation de l’homme à l’animal, après L’Ours et Deux frères. Il s’inspire ici d’une roman de Jiang Rong, publié en 2004 sous le titre Le Totem du loup. Outre la peinture fascinante qu’il propose du comportement des loups, le cinéaste impose une nouvelle fois un spectaculaire sens de l’image et aboutit à une magnifique fresque, totalement dépaysante.