Le Grand Homme

Éclaireurs dans le même détachement de la Légion étrangère en Afghanistan, Markov, Tchétchène, et Hamilton vivent une amitié fusionnelle. Lors d’une embuscade, Hamilton est blessé. Markov le sauve mais abandonne leurs armes sur place. Un choix qui lui coûte le non renouvellement de son contrat et l’impossibilité d’obtenir les papiers qui l’auraient autorisé à rester en France. Pendant qu’Hamilton suit des séances de rééducation, Markov rejoint donc la vie civile. Il récupère son fils Khadji dont se sont occupées deux amies tchétchènes clandestines. Mais depuis cinq ans, Khadji a oublié son père. Aussi les retrouvailles sont-elles difficiles. De plus, Markov (redevenu Mourad Massaev) ne trouve pas de travail. Informé, Hamilton, qui compte rempiler, lui fait aussitôt don de son identité civile (Michaël Hernandez). Ce geste permet à Markov de trouver un emploi dans un grand hôtel parisien. Or, un jour qu’il a rendez-vous avec Hamilton, Markov disparaît sans explication. Hamilton se lance à sa recherche…

Ce second long-métrage de Sarah Leonor après Au voleur (2009), divisé en quatre chapitres, les trois premiers adoptant chacun des points de vue des trois personnages principaux et le quatrième expliquant le titre du film, est un récit prenant, profond, sensible et intelligent sur les multiples facettes de la masculinité, de la fraternité d’armes à la relation père-fils.