Réalisation :
Guy Gilles
Principaux artistes :
Delphine Seyrig, Patrick Jouané, Sami Frey, Philippe Chemin
Genre : Drame
Nationalité : France
Langue de tournage : Français
Durée : 1h20
Année de production : 1975
Date de sortie (ou ressortie) : 8 mai 2024
Distributeur : Les Acacias
Présentation
Un dénommé Karl vient, sur contrat, d’exécuter un bistrotier. Le commanditaire de l’assassinat, un certain Monsieur Paul, propose au jeune homme, une autre exécution. Cette fois-ci la victime qui se prénomme Kate et qui habite dans une vaste demeure au bord de l’eau, va rapidement exercer une étrange fascination amoureuse sur le tueur.
« Ambiguë et assez difficile à cerner, Delphine Seyrig, par la rigueur de ses refus et de ses choix, son mélange de volonté et de fragilité, son charme dense comme le parfum de certaines fleurs me semble se rapprocher de Jeanne Moreau », expliquait Guy Gilles au moment de la sortie du Jardin qui bascule, son cinquième film. Dans le cadre de la collection Seyrig, Le jardin qui bascule ressort en salles dans une version restaurée en 4K.
Le jardin qui bascule : la distribution
Réalisation : Guy Gilles
Casting : Delphine Seyrig (Kate), Patrick Jouané (Karl), Sami Frey (Michel), Philippe Chemin (Roland), Anouk Ferjac (Nanou Garcia), Guy Bedos (Maurice Garcia), Jeanne Moreau (Maria), Guy Gilles (Guy), Caroline Cartier (Sophie), Howard Vernon (Paul), Ludovic Lutard (Titi), Pierre Fabre (L'homme du banc)
Distribution technique : Guy Gilles (scénario), Marc Hillman (musique), Jean-François Robin (direction artistique), Jean-Pierre Stora (musique)
Guy Gilles a écrit et réalisé Le jardin qui bascule. Précédemment, Guy Gilles a aussi réalisé La Loterie de la vie en 1975, La Vie filmée (1946-1954) en 1975, Absences répétées en 1972 et Le Clair de Terre en 1970.
La musique a été composée par Jean-Pierre Stora, qui avait composé auparavant la bande son du film Le Clair de Terre en 1970.
Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Delphine Seyrig dans Le Dernier cri (1975) et India song (1975) ; Patrick Jouané dans Absences répétées (1972) et Quatre nuits d'un rêveur (1971) et Sami Frey dans Sweet movie (1974) et César et Rosalie (1972).
Derniers avis sur le film : Le jardin qui bascule
Avis publié par Patrick le 15 mai 2024
Sorti il y a presque un demi-siècle, Un jardin qui bascule ressort actuellement en version restaurée et mérite ainsi d'être (re)découvert. Il s'inscrit à la perfection dans la filmographie de Guy Gilles, cinéaste né à Alger, boudé par le public, qui a fait des amours impossibles et du passage du temps ses thèmes de prédilection.
C'est pourquoi le sujet de Un jardin qui bascule n'a t-il pas grande importance : Karl un petit voyou est recruté pour exécuter Kate, qui vit dans une vaste demeure au bord de l'eau. Les raisons de ce contrat nous demeureront inconnues et peu importe, puisque le sujet est ailleurs : l'étrange fascination amoureuse exercée par Kate sur le jeune Karl.
Il faut dire que Kate prend les traits de l'actrice mythique Delphine Seyrig, véritable icône, qui n'a sans doute jamais été aussi belle, vaporeuse et vénéneuse, charmant le beau jeune homme.
Il s'agit bien de livrer ici une nouvelle réflexion sur l'amour et la mort. Le crime qui ne semble alors que crapuleux se transforme potentiellement en crime amoureux. Si Karl voue une passion à la belle Kate, cette dernière ne voit dans le jeune homme qu'une parenthèse, un artifice pour reculer l'échéance, alors que le temps des fêtes est révolu et celui de la dégradation prévisible et redoutée des corps bientôt là.
On ne s'étonne pas dès lors que la majorité des plans soient envisagés comme des natures mortes. Le jardin qui entoure la propriété, éden hors de portée pour le jeune malfrat et son ami, porte la métaphore du basculement perpétuel et du recommencement sans fin.
Porté par les motifs récurrents de l'eau et des fleurs, Un jardin qui bascule est un objet surprenant et envoûtant qui nous replonge dans les années 70, empli d'un romantisme noir et désespéré, fer de lance d'une précarité universelle qui dépasse les personnages.
Aux côtés de Delphine Seyrig, signalons la présence de Jeanne Moreau - qui fut la compagne de Guy Gilles - et de Anouk Ferjac, autant de figures féminines auxquelles le réalisateur voue une dévotion nostalgique, alors que les garçons aux cheveux longs et à la taille fine cultivent l'androgynie et l’ambiguïté.
1 avis sur Le jardin qui bascule
Avis publié par Patrick le 15 mai 2024
Sorti il y a presque un demi-siècle, Un jardin qui bascule ressort actuellement en version restaurée et mérite ainsi d'être (re)découvert. Il s'inscrit à la perfection dans la filmographie de Guy Gilles, cinéaste né à Alger, boudé par le public, qui a fait des amours impossibles et du passage du temps ses thèmes de prédilection.
C'est pourquoi le sujet de Un jardin qui bascule n'a t-il pas grande importance : Karl un petit voyou est recruté pour exécuter Kate, qui vit dans une vaste demeure au bord de l'eau. Les raisons de ce contrat nous demeureront inconnues et peu importe, puisque le sujet est ailleurs : l'étrange fascination amoureuse exercée par Kate sur le jeune Karl.
Il faut dire que Kate prend les traits de l'actrice mythique Delphine Seyrig, véritable icône, qui n'a sans doute jamais été aussi belle, vaporeuse et vénéneuse, charmant le beau jeune homme.
Il s'agit bien de livrer ici une nouvelle réflexion sur l'amour et la mort. Le crime qui ne semble alors que crapuleux se transforme potentiellement en crime amoureux. Si Karl voue une passion à la belle Kate, cette dernière ne voit dans le jeune homme qu'une parenthèse, un artifice pour reculer l'échéance, alors que le temps des fêtes est révolu et celui de la dégradation prévisible et redoutée des corps bientôt là.
On ne s'étonne pas dès lors que la majorité des plans soient envisagés comme des natures mortes. Le jardin qui entoure la propriété, éden hors de portée pour le jeune malfrat et son ami, porte la métaphore du basculement perpétuel et du recommencement sans fin.
Porté par les motifs récurrents de l'eau et des fleurs, Un jardin qui bascule est un objet surprenant et envoûtant qui nous replonge dans les années 70, empli d'un romantisme noir et désespéré, fer de lance d'une précarité universelle qui dépasse les personnages.
Aux côtés de Delphine Seyrig, signalons la présence de Jeanne Moreau - qui fut la compagne de Guy Gilles - et de Anouk Ferjac, autant de figures féminines auxquelles le réalisateur voue une dévotion nostalgique, alors que les garçons aux cheveux longs et à la taille fine cultivent l'androgynie et l’ambiguïté.
Nota Bene : la modération des avis s'effectue a posteriori. C'est à dire qu'un avis provisoirement affiché peut être refusé par la suite.
Pour être publié, le contenu de votre avis doit respecter nos conditions générales d'utilisation.
Pour les questions concernant des billets achetés via notre intermédiaire (accueil, placement, tarifs), il est nécessaire de contacter notre service client.